Catéchisme de Genève (Jean Calvin) part 1

J'ai placé ce catéchisme sur mon blog à titre indicatif mais je ne suis pas d'accord avec la question réponse 105 par exemple, je crois que  les protestants comme les catholiques et les non croyants sont déjà ressuscités avec Jésus, pour St Paul dans Ephésiens 3.6 le corps croyant et le corps non croyant c'est le même corps et ce même corps est co-héritier de la grâce, du salut.

La réponse à la question 105 ne vient pas du Saint Esprit, mais de Calvin, mais beaucoup d'autres réponses en revanche viennent du Saint Esprit, et je suis d'accord avec Calvin comme avec le pape quand ils disent que Jésus est ressuscité.

Catéchisme de Genève (Jean Calvin)

c'est-à-dire, le formulaire d'instruire les enfants en la Chrétienté, fait en manière de dialogue, où le Ministre interroge et l'enfant répond.

Catéchisme de Genève par Jean Calvin:  Part 1 - Part 2 - Part 3

ÉPÎTRE AU LECTEUR

Ce a été une chose que toujours l'Église a eu en singulière recommandation d'instruire les petits enfants en la doctrine chrétienne. Et pour ce faire, non seulement on avait anciennement les écoles, et commandait-on à un chacun de bien enseigner dans la doctrine sa famille; mais aussi l'ordre public était par les temples d'examiner les petits enfants sur les points qui doivent être communs entre tous les chrétiens. Et afin de procéder par ordre, on usait d'un formulaire, qu'on nommait catéchisme. Depuis le diable, en dissipant l'Église et faisant l'horrible ruine dont on voit encore les enseignes en la plupart du monde, a détruit cette sainte police et n'a laissé que je ne sais quelles reliques, qui ne peuvent sinon engendrer superstition, sans aucunement édifier. C'est la confirmation, qu'on appelle, où il n'y a que singerie sans aucun fondement. Ainsi ce que nous mettons en avant n'est sinon l'usage qui a de toute ancienneté été observé entre les chrétiens, et n'a jamais été délaissé que quand l'Église a été du tout corrompue.

I. DES ARTICLES DE LA FOI

Le 1er dimanche

La fin de notre vie

1. Le Ministre : Quelle est la principale fin de la vie humaine?

L'Enfant : C'est de connaître Dieu.

2 Le ministre : Pourquoi dis-tu cela?

L'enfant: Parce qu'il nous a créés et mis au monde pour être glorifié en nous. Et c'est bien raison que nous rapportions notre vie à sa gloire puisqu'il en est le
commencement.

Le souverain bien des hommes

3 Le ministre : Et quel est le souverain bien des hommes?

L'enfant: Cela même.

4 Le ministre : Pourquoi l'appelles-tu le souverain bien?

L'enfant: Parce que sans cela notre condition est plus malheureuse que celle des bêtes brutes.

5 Le ministre : Par cela donc nous voyons qu'il n'y a nul si grand malheur que de ne vivre pas selon Dieu.

L'enfant: Voire.

6 Le ministre : Mais quelle est la vraie et droite connaissance de Dieu?

L'enfant: Quand on le connaît afin de l'honorer.

La manière de bien honorer Dieu gît en quatre points

7 Le ministre : Quelle est la manière de le bien honorer?

L'enfant: C'est que nous ayons toute notre fiance en lui, que nous le servions en obéissant à sa volonté, que nous le requérions en toutes nos nécessités, cherchant en lui le salut et tous biens, et que nous reconnaissions, tant de coeur que de bouche, que tout bien procède de lui seul.

Le 2e dimanche

Le premier point pour honorer Dieu est se fier en lui

8 Le ministre : Or afin que ces choses soient déduites par ordre et exposées plus au long, quel est le premier point?

L'enfant: C'est d'avoir notre fiance en Dieu.

9 Le ministre : Comment cela se peut-il faire?

L'enfant: C'est premièrement de le connaître tout-puissant et tout bon.

10 Le ministre : Suffit-il de cela?

L'enfant: Non.

11 Le ministre : La raison?

L'enfant: Parce que nous ne sommes pas dignes qu'il démontre sa puissance pour nous aider, ni qu'il use de sa bonté envers nous

12 Le ministre : Que faut-il donc plus?

L'enfant: Que nous soyons certains qu'il nous aime et nous veut être Père et Sauveur.

13 Le ministre : Comment connaissons-nous cela?

L'enfant: Par sa Parole, où il nous déclare sa miséricorde en Jésus-Christ, et nous assure de sa dilection envers nous.

Fondement pour avoir confiance en Dieu

14 Le ministre : Le fondement donc d'avoir vraie fiance en Dieu, c'est de le connaître en Jésus-Christ (Jean 17:3).

L'enfant: Voire.

15 Le ministre : Mais quelle est en somme la substance de cette connaissance?

L'enfant: Elle est comprise en la confession de foi, que font tous chrétiens, laquelle on appelle communément le Symbole des Apôtres, parce que c'est un sommaire de la vraie créance qu'on a toujours tenue en la Chrétienté, et aussi qui est tirée dela pure doctrine apostolique.

Le Symbole des Apôtres

16 Le ministre : Récite ce qui est dit.

L'enfant: « Je crois en Dieu le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre; et en Jésus-Christ son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit ; né de la Vierge Marie; a souffert sous Ponce Pilate ; a été crucifié; mort et enseveli ; est descendu aux enfers. Le tiers jour est ressuscité des morts ; il est monté aux cieux; est assis à la dextre de Dieu tout-puissant; de là viendra juger les vifs et les morts. Je crois au Saint-Esprit ; je crois la sainte Église catholique ; la communion des saints ; la rémission des péchés; la résurrection de la chair ; la vie éternelle. »

Le 3e dimanche

17 Le ministre : Pour bien expliquer cette confession par le menu, en combien de parties la diviserons-nous?

L'enfant: En quatre principales.

Quatre parties

18 Le ministre : Quelles?

L'enfant: La première sera de Dieu le Père; la seconde de son Fils Jésus-Christ, en
laquelle est récitée toute l'histoire de notre rédemption ; la troisième du Saint-Esprit ; la quatrième de l'Église et des grâces de Dieu envers icelle.

De la Trinité

19 Le ministre : Vu qu'il n'y a qu'un Dieu, qui te meut de réciter le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui sont trois?

L'enfant: Parce, qu'en une seule essence divine, nous avons à considérer le Père, comme le commencement et origine, ou la cause première de toutes choses; puis après son Fils, qui est la sagesse éternelle; le Saint-Esprit, qui est sa vertu et puissance, laquelle est épandue sur toutes créatures, et néanmoins réside toujours en lui.

20 Le ministre : Par cela tu veux dire qu'il n'y a nul inconvénient qu'en une même Divinité nous comprenions distinctement ces trois personnes, et que Dieu n'est pourtant pas divisé.

L'enfant: Il est ainsi.

La première partie

21 Le ministre : Récite maintenant la première partie.

L'enfant: « Je crois en Dieu le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre ». Père

22 Le ministre : Pourquoi le nommes-tu Père?

L'enfant: C'est au regard de Jésus-Christ, qui est la Parole éternelle, engendrée de lui devant les siècles; puis étant manifesté au monde, a été approuvé et déclaré être son Fils. Mais, en tant que Dieu est Père de Jésus-Christ, de là s'ensuit qu'il est aussi le nôtre.

Qu'emporte la puissance de Dieu

23 Le ministre : Comment entends-tu qu'il est tout-puissant?

L'enfant: Ce n'est pas seulement à dire qu'il ait le pouvoir, ne l'exerçant plus, mais qu'il a toutes créatures en sa main et sujétion, qu'il dispose toutes choses par sa providence, gouverne le monde par sa volonté, et conduit tout ce qui se fait selon que bon lui semble.

La puissance de Dieu n'est pas oisive

24 Le ministre : Ainsi selon ton dire, la puissance de Dieu n'est pas oisive, mais emporte davantage; à savoir qu'il a toujours la main à la besogne, et que rien ne se fait, sinon par lui, ou avec son congé et son ordonnance.

L'enfant: Il est ainsi.

Le 4e dimanche

Miroir pour contempler Dieu


25 Le ministre : Pourquoi ajoutes-tu qu'il est « Créateur du ciel et de la terre »?

L'enfant: Parce qu'il s'est manifesté à nous par ses oeuvres, il faut qu'en icelles nous le cherchions (Psaumes 104 ; Romains 1:20). Car notre entendement n'est pas capable de comprendre son essence. Mais le monde nous est comme un miroir, auquel nous le pouvons contempler selon qu'il nous est expédient de le connaître.

26 Le ministre : Par le ciel et la terre n'entends-tu pas le résidu des créatures?

L'enfant: Si fait, mais elles sont comprises sous ces deux mots, à cause qu'elles sont toutes célestes ou terriennes.

De la providence de Dieu

27 Le ministre : Et pourquoi appelles-tu Dieu seulement Créateur, vu qu'entretenir et conserver toujours les créatures en leur état est beaucoup plus que les avoir une fois créées?

L'enfant: Aussi par cela n'est-il pas seulement signifié qu'if ait pour un coup mis ses oeuvres en nature, afin de les délaisser puis après sans s'en soucier plus. Mais faut entendre que, comme le monde a été fait par lui au commencement, aussi que maintenant il l'entretient en son état, tellement que le ciel, la terre, et toutes créatures ne consistent en leur être sinon par sa vertu. Davantage, puisqu'il tient ainsi toutes choses en sa main, il s'ensuit qu'il en a le gouvernement et maîtrise. Par quoi en tant qu'il est Créateur du ciel et de la terre, c'est lui qui conduit par sa bonté, vertu et sagesse, tout l'ordre de nature, envoie la pluie et la sécheresse,
les grêles, les tempêtes et le beau temps, fertilité et stérilité, santé et maladies. En somme, il a toutes choses à commandement pour s'en servir selon qu'il lui semble bon.

Des diables

28 Le ministre : Touchant des diables et des méchants, lui sont-ils aussi bien sujets?

L'enfant: Combien qu'il ne les conduise pas par son Saint-Esprit, toutefois il leur tient la bride, en telle sorte qu'ils ne se pourraient bouger, sinon autant qu'il leur permet. Et même il les contraint d'exécuter sa volonté, combien que ce soit contre leur intention et propos.

Le diable ne peut rien sans Dieu

29 Le ministre : De quoi te sert-il de savoir cela?

L'enfant: Beaucoup. Car ce serait pauvre chose, si les diables et les iniques avaient le pouvoir de rien faire malgré la volonté de Dieu. Et même nous ne pourrions jamais avoir repos en nos consciences, d'autant que nous serions en leur danger. Mais quand nous savons que Dieu leur tient la bride serrée, tellement qu'ils ne peuvent rien que par son congé, en cela nous avons occasion de nous reposer et réjouir, vu que Dieu promet d'être notre protecteur et de nous défendre.

Le 5e dimanche

La 2e partie

30 Le ministre : Venons maintenant à la seconde partie.

L'enfant: « Et en Jésus-Christ son Fils unique », etc.

31 Le ministre : Que contient-elle en somme?

L'enfant: C'est que nous reconnaissions le Fils de Dieu pour notre Sauveur, et le moyen comme il nous a délivrés de la mort et acquis salut.

32 Le ministre : Que signifie ce mot « Jésus » par lequel tu le nommes?

L'enfant: C'est-à-dire Sauveur ; et lui a été imposé de l'Ange par le commandement de Dieu (Matthieu 1:21).

33 Le ministre : Cela vaut-il plus que s'il eût reçu ce nom des hommes?

L'enfant: Oui bien. Car puisque Dieu veut qu'il soit ainsi appelé, il faut qu'il soit tel à
la vérité.

Qu'emporte le titre de Christ

34 Le ministre : Que veut dire puis après le mot de « Christ »?

L'enfant: Par ce titre est encore mieux déclaré son office. C'est qu'il a été oint du Père céleste pour être ordonné Roi, Prêtre ou Sacrificateur, et Prophète.

35 Le ministre : Comment sais-tu cela?

L'enfant: Parce que, selon l'Écriture, l'onction doit servir à ces trois choses ; et aussi elles lui sont attribuées plusieurs fois.

36 Le ministre : Mais de quel genre d'huile a-t-il été oint?

L'enfant: Ce n'a pas été d'une huile visible, comme les anciens Rois, Prêtres et Prophètes. Mais ce a été des grâces du Saint-Esprit, qui est la vérité de cette onction extérieure, qui se faisait le temps passé (Ésaïe 61:1 ; Psaumes 45:8).

Royaume de Christ

37 Le ministre : Quel est ce Royaume dont tu parles?

L'enfant: 11 est spirituel et consiste en la Parole et en l'Esprit de Dieu, qui contiennent justice et vie.

Prêtrise de Christ

38 Le ministre : Et la prêtrise?

L'enfant: C'est l'office et autorité de se représenter devant Dieu, pour obtenir grâce et faveur, apaiser son ire, en offrant sacrifice qui lui soit agréable.

Christ Prophète

39 Le ministre : Comment est-ce que tu dis Jésus-Christ Prophète?

L'enfant: Parce qu'en descendant au monde (Ésaïe 7:14), il a été messager et ambassadeur souverain de Dieu son Père pour exposer pleinement la volonté d'icelui au monde et ainsi mettre fin à toutes prophéties et révélations (Hébreux 1:2).

Le 6e dimanche

40 Le ministre : Te revient-il quelque profit de cela?

L'enfant: Le tout est à notre utilité. Car Jésus-Christ a reçu tous les dons pour nous en faire participants, afin que nous recevions tous de sa plénitude (Jean 1:16).

Christ fontaine de tout bien

41 Le ministre : Déclare-moi cela plus au long.

L'enfant: Il a reçu le Saint-Esprit avec toutes ses grâces en perfection, pour nous en élargir et distribuer à chacun selon la mesure et portion que Dieu connaît être expédiente (Éphésiens 4:7). Et ainsi nous puisons de lui, comme d'une fontaine, tout ce que nous avons de biens spirituels.

De quoi nous sert le Royaume de Christ

42 Le ministre : Son Royaume, de quoi nous sert-il?

L'enfant: C'est qu'étant par lui mis en liberté de consciences et remplis de ses richesses spirituelles pour vivre en justice et sainteté, nous avons aussi la puissance pour vaincre le diable, le péché et le monde, qui sont les ennemis de nos âmes.

Prêtrise de Christ

43 Le ministre : Et sa Prêtrise?

L'enfant: Premièrement, en tant qu'il est notre Médiateur, pour nous réconcilier à Dieu son Père; puis après que, par son moyen, nous avons accès pour nous présenter aussi à Dieu et nous offrir en sacrifice avec tout ce qui procède de nous. Et en cela nous sommes compagnons de sa Prêtrise (Hébreux 7, 8, 9, 10, 13).

Prophétie de Christ

44 Le ministre : Il reste la Prophétie.

L'enfant: Puisque cet office a été donné au Seigneur Jésus pour être maître et docteur des siens, la fin est de nous introduire à la vraie connaissance du Père et de sa vérité, tellement que nous soyons écoliers domestiques de Dieu.

45 Le ministre : Tu veux donc conclure que ce titre de Christ comprend trois offices que Dieu a donnés à son Fils pour en communiquer le fruit et la vertu à ses fidèles.

L'enfant: Voire.

Le 7e dimanche

Christ Fils unique de Dieu

46 Le ministre : Pourquoi l'appelles-tu Fils unique de Dieu, vu que Dieu nous appelle tous ses enfants?

L'enfant: Ce que nous sommes enfants de Dieu, ce n'est pas de nature, mais seulement par adoption et par grâce, en tant que Dieu nous veut réputer tels (Éphésiens 1:5). Mais le Seigneur Jésus, qui est engendré de la substance de son Père et est d'une même essence, à bon droit est dit Fils unique (Jean 1:14 ; Hébreux 1:2).

Car il n'y a que lui seul qui soit naturel.

47 Le ministre : Tu veux donc dire que cet honneur est propre à lui seul et lui appartient naturellement, mais il nous est communiqué de don gratuit, en tant que nous sommes ses membres.

L'enfant: C'est cela. Et pourtant au regard de cette communication, il est dit ailleurs le premier-né entre plusieurs frères (Romains 8:29 ; Colossiens 1:15).

Onction de Christ

48 Le ministre : Que veut dire ce qui s'ensuit après?

L'enfant: II déclare comme le Fils de Dieu a été oint du Père, pour nous être Sauveur. C'est à savoir en prenant notre chair humaine et accomplissant les choses requises à notre rédemption, comme elles sont ici récitées.

Christ vrai homme

49 Le ministre : Qu'entends-tu par ces deux mots, « conçu du Saint-Esprit, né de la Vierge Marie »?

L'enfant: Qu'il a été formé au ventre de la Vierge Marie, de la propre substance d'icelle, pour être semence de David, comme il avait été prédit (Psaumes 132:11); et néanmoins que cela s'est fait par opération miraculeuse du Saint-Esprit, sans compagnie d'homme (Matthieu 1:1, 16 ; Luc 1:35).

50 Le ministre : Etait-il donc requis qu'il vêtît notre propre chair?

L'enfant: Oui. D'autant qu'il fallait que la désobéissance commise contre Dieu par l'homme fût réparée en la nature humaine (Romains 5:15) ; et aussi il ne pouvait être autrement notre Médiateur pour nous conjoindre à Dieu son Père (1 Timothée 2:5 ; Hébreux 4:15).

Recouvrer en Christ ce qui nous défaut

51 Le ministre : Tu dis donc qu'il fallait que Jésus-Christ fût homme pour accomplir l'office du Sauveur, comme en notre propre personne.

L'enfant: Voire. Car il nous faut recouvrer en lui tout ce qui nous défaut en nousmêmes, ce qui ne se peut autrement faire.

Christ conçu du Saint-Esprit

52 Le ministre : Mais pourquoi cela s'est-il fait par le Saint Esprit et non point par oeuvre d'homme, selon l'ordre de nature?

L'enfant: Parce que la semence humaine est d'elle-même corrompue, il fallait que la vertu du Saint-Esprit intervînt en cette conception pour préserver notre Seigneur de toute corruption et le remplir de sainteté.

53 Le ministre : Ainsi il nous est démontré que celui qui doit sanctifier les autres est exempt de toute macule, et du ventre de sa mère est consacré à Dieu en pureté originelle pour n'être point sujet à la corruption universelle du genre humain.

L'enfant: Je l'entends ainsi.

Le 8e dimanche

Christ notre Seigneur

54 Le ministre : Comment est-ce qu'il est notre Seigneur?

L'enfant: Comme il a été constitué du Père, afin qu'il nous ait en son gouvernement, pour exercer le royaume et la seigneurie au ciel et en la terre et pour être chef des Anges et des fidèles (Éphésiens 5:23; Colossiens 1:18).

55 Le ministre : Pourquoi de la nativité viens-tu incontinent à la mort, laissant toute l'histoire de sa vie?

L'enfant: Parce qu'il n'est ici parlé que de ce qui est proprement de la substance de
notre rédemption.

56 Le ministre : Pourquoi n'est-il dit simplement en un mot qu'il est mort, mais est parlé de Ponce Pilate, sous lequel il a souffert?

L'enfant: Cela n'est pas seulement pour nous assurer de la certitude de l'histoire, mais aussi pour signifier que sa mort emporte condamnation.

Jésus-Christ condamné pour nous absoudre

57 Le ministre : Comment cela?

L'enfant: Il est mort pour souffrir la peine qui nous était due et par ce moyen nous en délivrer. Or parce que nous étions coupables devant le jugement de Dieu comme malfaiteurs, pour représenter notre personne il a voulu comparaître devant le siège d'un juge terrien et être condamné par la bouche d'icelui pour nous absoudre au trône du Juge céleste.

Christ condamné pour nous. Christ notre pleige

58 Le ministre : Néanmoins, Pilate le prononce innocent, et ainsi il ne le condamne pas comme s'il en était digne (Matthieu 27:24 ; Luc 23:14),

L'enfant: II y a l'un et l'autre. C'est qu'il est justifié par le témoignage du juge pour montrer qu'il ne souffre point pour ses démérites, mais pour les nôtres; et cependant est condamné solennellement par la sentence d'icelui même pour dénoter qu'il est vraiment notre pleige, recevant la condamnation pour nous afin de nous en acquitter.

59 Le ministre : C'est bien dit. Car s'il était pécheur, il ne serait pas capable de souffrir la mort pour les autres; et néanmoins, afin que sa condamnation nous soit délivrance, il faut qu'il soit réputé entre les iniques (Ésaïe 53:12).

L'enfant: Je l'entends ainsi.

Le 9e dimanche

Jésus-Christ fait sujet à malédiction pour nous en délivrer

60 Le ministre : Ce qu'il a été crucifié, emporte-t-il quelque chose plutôt que si l'on eût autrement fait mourir?

L'enfant: Oui, comme l'Apôtre le remontre, disant qu'il a été pendu au bois pour transporter notre malédiction sur soi-même, pour nous en décharger (Galates 3:13). Car ce genre de mort était maudit de Dieu (Deutéronome 21:23).

61 Le ministre : Comment? N'est-ce pas déshonorer le Seigneur Jésus de dire qu'il a été sujet à malédiction, même devant Dieu?

L'enfant: Nenni. Car en la recevant, il l'a anéantie par sa vertu, tellement qu'il n'a pas laissé d'être toujours béni pour nous remplir de sa bénédiction.

Christ en endurant la mort, l'a vaincue

62 Le ministre : Expose ce qui s'ensuit.

L'enfant: D'autant que la mort était une malédiction sur l'homme, à cause du péché, Jésus-Christ l'a endurée, et en l'endurant l'a vaincue. Et pour démontrer que c'était une vraie mort que la sienne, il a voulu être mis en sépulcre, comme les autres hommes.

Mort des fidèles est passage à la vie

63 Le ministre : Mais il ne semble pas qu'il nous revienne quelque bien de cette victoire, vu que nous ne laissons point de mourir.

L'enfant: Cela n'empêche de rien. Car la mort des fidèles n'est maintenant autre chose qu'un passage pour les introduire à une vie meilleure.

64 Le ministre : De cela il s'ensuit qu'il ne nous faut plus craindre la mort comme une chose horrible, mais suivre volontairement notre chef et capitaine Jésus-Christ qui nous y précède, non pas pour nous faire périr, mais pour nous sauver.

L'enfant: Il est ainsi.

Le 10e dimanche

Descente de Christ aux enfers

65 Le ministre : Que signifie ce qui est ajouté de sa descente aux enfers?

L'enfant: C'est que non seulement il a souffert la mort naturelle, qui est séparation du corps et de l'âme, mais aussi que son âme a été enserrée en angoisse merveilleuse, que saint Pierre appelle les douleurs de la mort (Actes 2:24).

66 Le ministre : Pour quelle raison cela s'est-il fait, et comment?

L'enfant: Parce qu'il se présentait à Dieu pour satisfaire au nom des pécheurs, il fallait qu'il sentit cette horrible détresse en sa conscience, comme s'il était délaissé de Dieu ; et même comme si Dieu était courroucé contre lui. Étant en cet abîme il a crié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu laissé? » (Matthieu 27:46 ; Marc 15:34).

67 Le ministre : Dieu était-il donc courroucé contre lui?

L'enfant: Non ; mais il fallait toutefois qu'il l'affligeât ainsi, pour vérifier ce quia été prédit par Ésaïe : qu'il a été frappé de la main du Père pour nos péchés et qu'il a porté nos iniquités (Ésaïe 53:5 ; 1 Pierre 2:24).

68 Le ministre : Mais comment pouvait-il être en telle frayeur, comme s'il était abandonné de Dieu, lui qui est Dieu même?

L'enfant: Il faut entendre que selon sa nature humaine il a été en cette extrémité, et pour ce faire que sa divinité se tenait pour un peu de temps comme cachée, c'est-à-dire qu'elle ne démontrait point sa vertu.

69 Le ministre : Mais comment se peut-il faire que Jésus Christ, qui est le salut du monde, ait été en telle damnation? (18)

L'enfant: II n'y a pas été pour y demeurer; car il a tellement senti cette horreur, que nous avons dit, qu'il n'en a point été oppressé, mais a bataillé contre la puissance des enfers pour la rompre et détruire.

Tourment de Christ et des pécheurs, en quoi diffère

70 Le ministre : Par cela nous voyons la différence entre le tourment qu'il a souffert, et celui que sentent les pécheurs que Dieu punit en son ire. Car ce qui a été temporel en lui est perpétuel aux autres, et que ce qui a été seulement un aiguillon pour le poindre leur est un glaive pour les navrer à mort.

L'enfant: C'est cela. Car Jésus-Christ n'a pas laissé d'espérer toujours en Dieu au milieu de telles détresses ; mais les pécheurs que Dieu damne se désespèrent et dépitent contre lui, jusqu'à le blasphémer.

Le 11e dimanche

Le fruit et la vertu de la mort de Jésus-Christ est en quatre points

71 Le ministre : Pouvons-nous pas bien déduire de cela quel fruit nous recevons de la mort de Jésus-Christ?

L'enfant: Oui bien. Et premièrement nous voyons que c'est un sacrifice pour lequel il a satisfait pour nous au jugement de Dieu, et ainsi a apaisé l'ire de Dieu envers nous, et nous a réconciliés avec lui. Pour le second, que son sang est le lavement par lequel nos âmes ont été purgées de toutes macules. Finalement, que par cette mort nos péchés sont effacés pour ne point venir en mémoire devant Dieu, et ainsi que l'obligation qui était contre nous est abolie.

72 Le ministre : N'en avons-nous pas quelque autre utilité?

L'enfant: Si avons ; c'est que, si nous sommes vrais membres de Christ, notre vieil
homme est crucifié, notre chair est mortifiée, afin que les mauvaises concupiscences ne règnent plus en nous.

73 Le ministre : Déclare l'article suivant.

L'enfant: C'est que « le troisième jour il est ressuscité ». En quoi il s'est démontré vainqueur de la mort et de péché, car, par sa résurrection, il a englouti la mort et a rompu les liens du diable et détruit toute sa puissance (1 Pierre 3:21).

Le profit de la résurrection en trois points

74 Le ministre : En combien de sortes nous profite cette résurrection?

L'enfant: La première est que la justice nous a été pleinement acquise en icelle (Romains 4:24). La seconde, que ce nous est un certain gage que nous ressusciterons une fois en immortalité glorieuse (1 Corinthiens 15:20-23). La troisième, que si nous communiquons vraiment à icelle, nous ressuscitons dès à présent en nouveauté de vie, pour servir à Dieu et vivre saintement, selon son plaisir (Romains 6:4).

Le 12e dimanche

75 Le ministre : Poursuivons outre.

L'enfant: « 11 est monté au ciel. »

Christ monté au ciel

76 Le ministre : Est-il monté en telle sorte qu'il ne soit plus en terre?

L'enfant: Oui. Car, puisqu'il a fait tout ce qui lui était enjoint du Père et qui était requis à notre salut, il n'était plus métier qu'il conversât au monde.

Le profit de l'ascension en deux points

77 Le ministre : Que nous profite cette ascension?

L'enfant: Le profit en est double. Car d'autant que Jésus-Christ est entré au ciel en notre nom, ainsi qu'il en était descendu pour nous, il nous y a donné entrée et nous a assurés que la porte est maintenant ouverte, laquelle nous était close pour nos péchés (Romains 6:8-11). Secondement, il apparaît là devant la face du Père pour être notre intercesseur et avocat (Hébreux 7:25).

78 Le ministre : Mais Jésus-Christ, montant au ciel, s'est-il tellement retiré du monde qu'il ne soit plus avec nous?

L'enfant: Non. Car il a dit le contraire : c'est qu'il sera près de nous jusqu'à la fin.

79 Le ministre : Est-ce de présence corporelle qu'il demeure avec nous?

L'enfant: Non. Car c'est autre chose de son corps qui a été élevé en haut (Luc 24:51), et de sa vertu laquelle est partout répandue (Actes 2:33).

80 Le ministre : Comment entends-tu qu'il est assis à la dextre de Dieu son Père?

L'enfant: C'est qu'il a reçu la Seigneurie du ciel et de la terre, afin de régir et gouverner tout (Matthieu 28:18).

Être assis à la dextre

81 Le ministre : Mais que signifie la dextre et cette assiette, dont il est parlé?

L'enfant: C'est une similitude tirée des princes terriens, qui font seoir à leur côté dextre ceux qu'ils ordonnent lieutenants pour gouverner en leur nom.

82 Le ministre : Tu n'entends donc sinon ce que dit saint Paul : c'est qu'il a été constitué Chef de l'Église (Éphésiens 1:22 ; 4:15), et exalté dessus toute principauté, et qu'il a reçu un Nom par-dessus tout nom (Philippiens 2:9).

L'enfant: Voire.

Le 13e dimanche

83 Le ministre : Poursuis outre.

L'enfant: « De là viendra juger les vifs et les morts. » Qui est à dire qu'il apparaîtra
une fois du ciel en jugement, ainsi qu'on l'y a vu monter (Actes 1:11).

84 Le ministre : Puisque le jugement sera en la fin du siècle, comment dis-tu que les uns vivront lors, et les autres seront morts, vu qu'il est ordonné à tous hommes de mourir une fois (Hébreux 9:27, 28)?

L'enfant: Saint Paul répond à cette question disant que ceux qui seront lors survivants seront subitement changés, afin que leur corruption soit abolie et que leur corps soit renouvelé pour être incorruptible (1 Corinthiens 15:52 ; 1 Thessaloniciens 4:17).

85 Le ministre : Tu entends donc que cette mutation leur sera comme une mort, pour ce qu'elle abolira leur première nature pour les faire ressusciter en autre état.

L'enfant: C'est cela.

86 Le ministre : Nous revient-il quelque consolation de ce que Jésus-Christ doit une fois venir juger le monde?

L'enfant: Oui, singulière, car nous sommes certains qu'il n'apparaîtra sinon en notre salut.

Christ notre juge et avocat

87 Le ministre : Nous ne devons pas donc craindre le dernier jugement pour l'avoir en horreur.

L'enfant: Non pas, puisqu'il ne nous faudra venir devant autre juge que celui même qui est notre avocat et a pris notre cause en main pour la défendre.

Le 14e dimanche

La troisième partie

88 Le ministre : Venons à la troisième partie.

L'enfant: C'est la foi au Saint-Esprit.

Du Saint-Esprit et de ses grâces

89 Le ministre : A quoi nous profite-t-elle?

L'enfant: A ce que nous reconnaissions que, comme Dieu nous a rachetés et sauvés en Jésus-Christ, aussi il nous fait par son Saint-Esprit participants de cette rédemption et du salut.

90 Le ministre : Comment cela?

L'enfant: Comme le sang de Jésus-Christ est notre lavement, aussi faut-il que le Saint-Esprit en arrose nos consciences, à ce qu'elles soient lavées (1 Pierre 1:19).

91 Le ministre : Il faut encore déclaration plus certaine.

L'enfant: C'est-à-dire que le Saint-Esprit, habitant en nos coeurs, nous fait sentir la vertu de notre Seigneur Jésus (Romains 5:5). Car il nous illumine pour nous faire connaître ses grâces; il les scelle et imprime en nos âmes et leur donne lieu en nous (Éphésiens 1:13). 11 nous régénère et fait nouvelles créatures (Tite 3:5), tellement que, par son moyen, nous recevons tous les biens et dons qui nous sont offerts en Jésus-Christ.

Le 15e dimanche

La quatrième partie qui est de l'Église

92 Le ministre : Que s'ensuit-il?

L'enfant: La quatrième partie où il est dit que nous croyons l'Église catholique.

Que c'est que l'Église?

93 Le ministre : Qu'est-ce que l'Église catholique?

L'enfant: C'est la compagnie des fidèles que Dieu a ordonnés et élus à la vie éternelle.

94 Le ministre : Est-il nécessaire de croire cet article?

L'enfant: Oui bien, si nous ne voulons faire la mort de Jésus-Christ oisive et tout ce qui a déjà été récité, car le fruit qui en procède est l'Église.

Fruit de la mort de Christ

95 Le ministre : Tu dis donc que, jusqu'à cette heure, il a été parlé de la cause et du fondement de salut, en tant que Dieu nous a reçus en dilection par le moyen de Jésus-Christ, et confirmé en nous cette grâce par son Saint-Esprit ; mais que maintenant est démontré l'effet et l'accomplissement de tout cela pour en donner la meilleure certitude.

L'enfant: II est ainsi.

96 Le ministre : En quel sens nommes-tu l'Église « sainte »?

L'enfant: Pour ce que ceux que Dieu a élus, il les justifie et purifie à sainteté et innocence, pour faire en eux reluire sa gloire (Romains 8:30). Et ainsi Jésus-Christ, ayant racheté son Église, l'a sanctifiée, afin qu'elle fût glorieuse et sans macule (Éphésiens 5:25-27).

Catholique

97 Le ministre : Que veut dire ce mot « catholique », ou « universelle »?

L'enfant: C'est pour signifier que, comme il n'y a qu'un Chef des fidèles (Éphésiens 4:15), aussi tous doivent être unis en un corps (1 Corinthiens 12:12, 27), tellement qu'il n'y a pas plusieurs Églises, mais une seule, laquelle est épandue par tout le monde.

La communion des fidèles

98 Le ministre : Et ce qui s'ensuit de la « communion des saints », qu'emporte-t-il?

L'enfant: Cela est ajouté pour mieux exprimer l'unité qui est entre les membres de l'Église. Et aussi par cela nous est donné à entendre que tout ce que notre Seigneur fait de bien à son Église, est pour le profit et salut de chacun fidèle, pour ce que tous ont communion ensemble.

Le 16e dimanche

L'Église encore imparfaite

99 Le ministre : Mais cette sainteté que tu attribues à l'Église, est-elle maintenant parfaite?

L'enfant: Non pas, cependant qu'elle bataille en ce monde. Car il y a toujours des reliques d'imperfection, lesquelles ne seront jamais ôtées, jusqu'à ce qu'elle soit pleinement conjointe à son Chef Jésus-Christ, duquel elle est sanctifiée.

100 Le ministre : Et cette Église ne se peut-elle autrement connaître qu'en la croyant?

L'enfant: II y a bien Église de Dieu visible, selon qu'il nous a donné les enseignes pour la connaître. Mais il est ici parlé proprement de la compagnie de ceux que Dieu a élus pour les sauver, laquelle ne se peut pas pleinement voir à l'oeil.

101 Le ministre : Que s'ensuit-il?

L'enfant: « Je crois la rémission des péchés. »

De la rémission des péchés

102 Le ministre : Qu'entends-tu par ce mot de « rémission »?

L'enfant: Que Dieu pat sa bonté gratuite remet et quitte à ses fidèles leurs fautes, tellement qu'elles ne viennent point en compte devant son jugement pour les en punir.

103 Le ministre : De cela il s'ensuit que nous ne méritons pas par satisfactions que Dieu nous pardonne.

L'enfant: Voire. Car le Seigneur Jésus a fait le payement et en a porté la peine. De notre part, nous ne pouvons apporter aucune récompense, mais faut querecevions par la pure libéralité de Dieu pardon de tous nos méfaits.

Rémission des péchés n'est sinon en l'Église

104 Le ministre : Pourquoi mets-tu cet article après l'Église?

L'enfant: Pour ce que nul n'obtient pardon de ses péchés, que premièrement il ne soit incorporé au peuple de Dieu et persévère en unité et communion avec le corps de Christ, et ainsi qu'il soit vrai membre de l'Église.

105 Le ministre : Ainsi, hors de l'Église, il n'y a que damnation et mort.

L'enfant: Il est certain. Car tous ceux qui se séparent de la communauté des fidèles pour faire secte à part ne doivent espérer salut cependant qu'ils sont en division.

Le 17e dimanche

La résurrection

106 Le ministre : Que s'ensuit-il?

L'enfant: « La résurrection de la chair et la vie éternelle. »

107 Le ministre : Pourquoi cet article est-il mis?

L'enfant: Pour nous montrer que notre félicité ne gît pas en la terre, ce qui sert à double fin. Premièrement, afin que nous apprenions de passer par ce monde comme par un pays étrange, en contemnant toutes choses terriennes et n'y mettant point notre coeur ; puis aussi, que combien que nous n'apercevions pas encore le fruit de la grâce que le Seigneur nous a fait en Jésus-Christ, que nous ne perdions pas courage pourtant, mais l'attendions en patience jusqu'au temps de la révélation.

108 Le ministre : Comment se fera cette résurrection?

L'enfant: Ceux qui seront morts auparavant reprendront leurs corps, néanmoins d'autre qualité, à savoir, qui ne seront plus sujets à mortalité et corruption, combien que ce sera la même substance. Et ceux qui survivront encore, Dieu les ressuscitera miraculeusement, par ce changement subit dont il a été parlé (1 Corinthiens 15:52).

109 Le ministre : Et cette résurrection ne sera-t-elle pas commune tant aux mauvais comme aux bons?

L'enfant: Oui bien, mais ce sera bien en diverse condition. Car les uns ressusciteront à salut et joie, les autres à condamnation et mort (Jean 5:29 ; Matthieu 25:46).

110 Le ministre : Pourquoi donc est-il seulement parlé de la vie éternelle, et non point aussi bien d'enfer?

L'enfant: Parce qu'il n'y a rien couché en ce sommaire qui n'appartienne proprement à la consolation des consciences fidèles, il nous récite seulement les biens que Dieu fait à ses serviteurs. Et ainsi il n'y est fait nulle mention des iniques, qui sont exclus de son Royaume.

Catéchisme de Genève par Jean Calvin:  Part 1 - Part 2 - Part 3

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